• Par Valérie Lestienne (Enfer Magazine n°2 Janvier 86)

    Avis aux inconditionnels des tempos simplistes et mélodies sans grande subtilité que nous balance la majorité des groupes actuels : le nouveau RUSH est sorti !

    Alors ne vous précipitez pas inconsidérément chez votre disquaire préféré, vous êtes prévenus. Dommage que vos esprits quelques confus perdent une fois de plus l'occasion de s'"éléver" dans les sphères illimitées du rock, que l'on nomme à juste titre, progressif. Le sectarisme n'est-il pas ennemi de l'évolution ? No comment......

    Quant aux adeptes du trio canadien, et à tout ceux "qui ont quelque chose entre les oreilles", conseiller l'acquisition de "Power Windows" tient de l'évidence. Toutefois, si certains ont besoin de justificatifs, après tout, je suis là pour ça.

    Depuis le 1er album (11 ans déjà), alors fortement imprégné de l'influence d'un certain "dirigeable" (je vous laisse deviner), RUSH a traversé mode et courants musicaux en imposant ce style qui lui est propre et qui ne laisse place à aucune concurrence. Que dire si ce n'est que Lee, Lifeson et Peart, musiciens aux sources d'inspirations, nous offrent un LP varié dans lequel chacun exerce sa virtuosité, comme à l'accoutumée. Néanmoins, les prouesses techniques ne priment pas sur la mélodie, ce qui n'a pas toujours été le cas ("Fly by Night", "Hémispheres"). L'équilibre ainsi réalisé dans chaque composition, tend à rendre cet album plus accessible. "Manhattan Project" et "Emotion Detector" pourraient même constituer des hits potentiels pour radios FM (remember "Tom Sawyer" et "The Body Electric" classés dans les charts anglais). Impossible de passer à côté de "Marathon" et son refrain aux envolées lyriques de synthé. En fait, tout titre de "Power Windows" mérite que l'on y porte une attention particulière, tant au niveau du chant et de la basse de Lee, des riffs et soli de Lifeson (n'a pas dû s'ennuyer longtemps avec les pentatoniques le bougre !) ou du jeu de batterie de Peart (qui décidément trouve le 4/4 terriblement monotone !). Un exemple de plus de ce qui peut résulter de la fusion de trois musiciens et techniciens hors pairs. Un qualificatif ? Well, maybe something like "Grace under Pressure".

    Par Pierre Graffin (amazon.fr)

    • C'est avec Peter Collins à la barre que Rush s'attelle à la réalisation de cet album qui fait suite au très synthétique "Grace Under Pressure". Inutile de tergiverser, on est tout de suite mis au parfum grâce à l'introduction époustouflante de « Big Money », (sorte de pamphlet contre la dictature de l'argent) qui annonce la couleur générale de ce disque beaucoup plus offensif et réussi que son prédécesseur. Au-delà de ça, on se rend compte très vite que "Power Windows" est aussi extrêmement cohérent, homogène et abouti.

      Si la part belle est une fois de plus laissée aux claviers (il faut néanmoins replacer le disque dans son contexte) force est de constater que la symbiose entre les orchestrations (une section rythmique toujours aussi remarquable) et les textes atteint ici une perfection rarement atteinte chez Rush. Les grandes plages progressives ont été, on le sait, abandonnées depuis quelques années déjà au profit de compositions beaucoup plus courtes et efficaces. Cependant, même si le titre le plus long (« Territories ») excède à peine six minutes, le traitement reste globalement toujours progressif dans l'âme, « Manhattan Project » ou « Emotion Detector » en étant sans doute les exemples les plus caractéristiques (section atmosphérique, entrée progressive d'un riff efficace, breaks à fusion...). Des messages politiques engagés sont distillés ça et là (engagement antiatomique, ambiguïté du pouvoir des media, de l'argent, influence d'une nation riche sur une autre qui l'est moins...) servis par une maîtrise musicale technique qui laisse pantois même si elle est désormais chose courante. On regrettera seulement que les guitares de Alex Lifeson soient un peu noyées dans une production aussi datée aujourd'hui qu'elle était efficace à l'époque. « Mystic Rhythm » (devenu par la suite un des hymnes de concert) clôture somptueusement cet album tout en mettant un terme à la période « synthétique » du groupe.

      En conclusion, ce qui fait la force incontestable de ce disque est que, contrairement à certains autres ("Atmospheres" surtout), on l'aborde avec une aisance remarquable. Elaboré sans être démonstratif, mélodique sans jamais sombrer dans la facilité, "Power Windows" apparaît comme un concentré de savoir faire, entre tradition et modernité, et un des incontournables de la période « années 80 » de Rush avec "Moving Pictures".

     

    Par Strangueloop (amazon.fr)

    • Rare sont les albums parfait du début à la fin. C'est le cas pour cette album de Rush ou pas la moindre note est à jeté. Tout est merveilleux, de la production à la composition en passant par l'interprétation.

      Certe, c'est un nouveau Rush que l'on découvre avec tout ces synthés et ce son si spécial, mais le passage à ce style un peu "FM" a permis au groupe de passer le cap des années 80 qui ont été mortel pour la plupart des groupe de rock progressif des années 70's.

      Ce n'est peut-être pas l'album idéal pour découvrir Rush, car il n'est pas représentatif du style du groupe, mais passer à côtés de ce chef-d'oeuvre serait une grave erreur.

    Par Oz (amazon.fr)

    • POWER WINDOWS restera pour moi comme le meilleur album de RUSH. les claviers sont pourtant légion mais l'esprit originel du trio et la hargne sont toujours là. on a affaire ici à une sorte de hard/prog/FM sophistiqué de toute beauté. les thèmes de chaque titre sont sublimes et inoubliables. musicalement on est dans la digne continuité des 2 précédents disques, les excellents SIGNALS et GRACE UNDER PRESSURE et la production est à son zénith! les albums qui suivront seront bons bien sur, mais hélas n'auront pas l'éclat de cette période unique dans la carrière de ce génial groupe Canadien.

     

     

     


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