• Par Defnael (spirit-of-metal.com)

    • "Fly By Night", le deuxième album de Rush marque plusieurs changements majeurs dans la carrière du groupe. Tout d'abord le départ de John Rutsey pour cause d'irrégularité et de problème de diabète, pousse nos amis a recruter un nouveau batteur. Ce sera Neil Peart l'heureux élu. Grand amateur de John Bonham et Keith Moon et lecteur assidu, c'est lui qui prendra en main l'écriture de la plupart des textes de "Fly By Night" à aujourd'hui. Véritable magicien de la batterie, il apportera aussi son sérieux et poussera Rush à complexifier sa musique.
      Autre bouleversement d'importance, la pochette. Autant le premier album offrait un design particulièrement laid, autant celui-ci a la classe. Cette énorme chouette qui semble nous hypnotiser de son regard jaune attire immédiatement l'oeil. Par la suite on verra que le groupe attachera une grande importance aux pochettes toujours originales et un peu décalées, à l'image de leur musique.
      Bon, venons-en au vif du sujet : La Musique !
      Le titre d'ouverture, même si il ne brille pas par son originalité, nous permet de découvrir en douceur Neil Peart, et de constater que le trio exploite au maximum ses capacités. Un riff hargneux, des breaks et une ligne de basse magnifique sur le couplet et le solo. Rush est prêt pour son ascension. Avec "Beneath, Beetween and Behind" et "Best I Can", "Anthem" sera le titre le plus Hard du disque.
      Mais arrive "By-Tor And The Snow Dog", énorme morceau de plus de 8 minutes, tout en break et descentes de batterie. Alex Lifeson enchaine les riffs et les effets de guitare avec brio, Neil Peart nous montre enfin de quoi il est capable et Geddy Lee sert de ciment entre les deux. On notera le chorus de guitare très lyrique sa montée crescendo qui annonce les prémices de ce que sera plus tard le Metal Progressif.
      Le tube potentiel de l'album étant "Fly By Night", je passe rapidement dessus en signalant juste que c'est un titre calibré pour les radios de l'époque. Une sorte de ballade rock très agréable que le groupe reprend encore aujourd'hui régulièrement en concert. "Making Memory" est du même tonneau mais on y retrouve Alex qui fait un chorus de guitare au bottleneck, et c'est d'ailleurs le seul moment ou on l'entendra jouer de la slide sur toute sa carrière (du moins à ma connaissance).
      "Rivendell" la plage de repos (guitare voix), annonce "In The End" qui clôture l'album sur une espèce de Hard Rock bien péchu mais assez banal.
      La production exemplaire pour l'époque, met bien en valeur tout les musiciens et on note au final que le groupe a mis la barre un peu plus haut et prend peu à peu son indépendance par rapport à son Hard Rock d'origine. Cette liberté créatrice va peu à peu orienter sa musique vers des contrées encore inexplorées.
      On peut conclure en disant que "Fly By Night" est un très bon album de rock teinté de Hard et de Progressif. On sent déjà une aisance technique remarquable dans l'exécution et une certaine originalité dans le mélange et l'assimilation des styles. Pour les curieux pressés, le titre à écouter pour se faire une idée est sans hésiter "By-Tor And The Snow Dog" qui est le plus représentatif de la direction musicale que le groupe va prendre.

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  • Par Arnaud Villeroy (amazon.fr)

    • Compos variées, inspirées et solides, lyrics intelligents... cet album donne l'éventail de ce dont Rush est capable et devrait constituer votre 1er achat de Rush si vous ne connaissez pas. Il est vrai que les vocaux de Geddy Lee son hauts et surprenants et leur musique parfois complexe, c'est pourquoi Counterparts et vraiment leur meilleure porte d'entrée. Chef d'oeuvre.

    Par T. Richard (amazon.fr)

    • Certains diront que Rush est mort (artistiquement j'entends) depuis belle lurette, je ne suis pas de cet avis. D'abord dans tous les albums de Rush, il y a toujours quelque chose à se mettre sous la dent, on peut même ajouter que Rush n'a jamais réalisé de mauvais album. "Counterparts" est dans la continuité de "Roll the Bones", c'est à dire un rock à la fois burné et pop. "Counterparts" est excellent de bout en bout, un album trés varié, pas de titres moyens. On commence par "Animate" riff hypnotique et entrainant, les puissants "Sick it out" et "Cut to the chase", une bonne pop song "Nobody's hero", le swing de l'instrumental "Leave that thing alone"...et plus encore.
      Rush n'est pas mort, juste différent..."Counterparts" fait parti des meilleurs albums de Rush.

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  • Par Pierre Graffin (amazon.fr)

    "Grace Under Pressure" qui sort en 1984 est déjà le 10ème album studio du trio canadien infernal mais le premier non produit par Terry Brown, producteur fidèle jusqu'alors. Peter Henderson, connu pour ses productions de Supertramp et Paul McCartney, donne un son peut être plus accessible à l'époque que l'album précédent, le fameux "Signals" (contenant cette véritable bombe qu'est "Subdivisions"). On retrouve donc naturellement des sonorités beaucoup plus synthétiques et une production très ancrée dans les années 80, qui peut paraître un peu surannée à l'auditeur néophyte d'aujourd'hui.

    Quoi qu'il en soit, la succession se fait plus que naturellement, et même si cette album marque un peu le pas par rapport notamment à "Moving Pictures", force est de constater que la recette Rush est toujours aussi efficace. Musicalement, c'est du classique mais du toujours très bon classique. La section rythmique est impeccable (et décourageante pour les batteurs en herbe) et les mises en place (alternances clavier/guitares) sont d'une grande classe de la première à la dernière note.

    Le seul bémol qu'on pourrait mettre à cet album, qui ne tranche pas vraiment avec la période Rush années 80 (pour certains l'age d'or, pour d'autres le déclin), c'est une production inadéquate à ce type d'exercice. On se plait à imaginer les pépites dont regorge ce disque ("Distant Early Warning", "Afterimage", "Between The Wheels"...) avec un son plus actuel car musicalement, c'est quand même la grosse cavalerie.

    L'ambiance musicale sert remarquablement bien les textes (le message anti-nucléaire de "Distant Early Warning" ou cette description d'un camp de concentration dans l'envoûtant "Red Sector A" qui se font plus offensifs, plus forts, et sans doute aussi plus engagés que sur les albums précédents.

    En conclusion, "Grace Under Pressure" n'est peut-être pas l'album avec lequel il faut s'initier à Rush mais si vous aimez la période 80's du groupe, vous serez comblé.


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  • Par Knightmare "Progster71" (amazon.fr)

    Difficile de sortir un nouvel album en 1982 après les 2 monstres sorti en 1980 et 1981 respectivement PERMANENT WAVES et MOVING PICTURES.

    RUSH ne sort jamais à ce moment 2 fois le même album et confirmation une fois de plus...

    Nos 3 sorciers musicaux nous pondent encore une fois un album qui s'ancre dans cette decennie tout du moins au niveau de la production,çà sera d'ailleurs le dernier produit par Terry Brown LE producteur de RUSH depuis le début 1973!!!! Rien par la suite ne sera plus pareille....

    Un album imparable , où l'audace et l'experimentation tiennent leurs places , qui prend un peu à contre pieds les derniers albums en date.
    Ajout de reggae sur DIGITAL MAN , la presence d'un violiniste sur le superbe LOSING IT , le tubesque NEW WORLD MAN , un rythme groovy s'installe le long de l'album , l'influence de POLICE se fait bien sentir sur quelques morceaux.
    Jamais RUSH à ce moment n'avait autant PROGRESSER que sur cet album où la predominance des claviers n'est plus à prouver.

    Evidemment les joyaux de l'album SUBDIVISIONS , CHEMISTRY , THE WEAPON de veritables standards immediats où la magie opère, ne font que sceller encore une fois un album plus que réussi.

    L'album qui suivra ne fera que confirmer ce sentiment de PROGRESSION.Une nouvelle pierre à l'édifice donc....


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  • Par Denis Mellier (amazon.fr)

    • Quelle que soit l'affection que le fan peut avoir pour telle ou telle période dans la brillante carrière de Rush (Hard à moustache, progpop néo police, synthé ou fusionhard) là est l'évidence : ce disque est un monument. Aucun titre faible, deux standards de folie qui continuent à éléctriser les foules aujourd'hui (cf. le DVD live "In rio" pour voir la puissance jubilatoire de "Tom Sawyer" et "Limelight". Deux morceaux qui sont une leçon de hard rock pour quiconque : ce qui fait le riff c'est le silence entre les notes et la mise en place de la batterie, son entrée dans le morceau (allez réécouter l'attaque de Neil Peart dans "Tom Sawyer"). Les arrangements sont exceptionels de finesse et de virtuosité, le son est dantesque et les trois canadiens renvoient tout le monde à l'école. Quant à l'instrumental, "YYZ", des générations de bassistes et batteurs de part la monde sont retournés à l'apprentissage de la flute à bec et des clochettes tibétaines après l'audition de ce traumatisme. Le grand fan de Rush que je suis apprécie l'intelligence et la continuité de leur carrière et notamment la capacité de remise en question de ses propres certitudes (ce qui donne de très bons disques comme 'Test for echo" ou des bombes comme "Vapor Trails" et qui évite l'apathie et le ronronnement), mais s'il ne devait y avoir qu'un seul album de Rush à rester ce serait celui-ci, car ici Rush parvient à concentrer sur la format de morceau courts et percutants les longues aventures des albums précédents et plus prog. Concision, songwriting, puissance, musicianship extraterrestre, ce disque est immense.

    Par Pierre Graffin (amazon.fr)

    • "Moving Pictures" préfigure la période "synthétiseur" du trio canadien sans y appartenir complètement. Cette période est d'ailleurs souvent injustement décriée par les fans purs et durs qui oublient parfois de replacer la musique dans son contexte. Cet album est tout simplement une synthèse de ce que Rush fait de mieux. Les "singles" ("Tom Sawyer", "Limelight") sont d'une rare efficacité, mêlant modernité (pour 1981 !) et tradition dans la complexité des arrangements, rappelant la grande période "Prog'" ("Camera Eye", "Witch Hunt") du groupe dont la pierre angulaire reste à ce jour "A Farewell To Kings". On reste confondu par la justesse de l'ensemble et la précision de l'interprétation. Cet album sera le premier d'une série magique au coeur des années 80 dont le succès outre Atlantique sera immense sans avoir hélas, le même écho en Europe. La carrière de Rush n'en reste pas moins exemplaire de diversité, de magie, de créativité et de longévité.

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